Les oies bernache de l’Ontario, Canada
Mon voyage de chasse aux oies bernaches en Ontario restera à jamais gravé dans ma mémoire comme une expérience à la fois exaltante et enrichissante. Ce périple, organisé avec des amis de longue date, nous a emmenés dans les vastes étendues sauvages de l’Ontario, où la nature est à la fois généreuse et impitoyable. Notre objectif était clair : traquer les majestueuses oies bernaches du Canada, réputées pour leur intelligence et leur vigilance.
L’arrivée en Ontario : une immersion dans la nature sauvage
Nous avons atterri à Toronto, puis loué une voiture pour nous rendre dans une petite ville à proximité du lac Ontario, où nous devions rencontrer notre guide local. La route qui nous menait à notre destination était bordée de forêts denses et de champs agricoles, des paysages qui nous plongeaient déjà dans l’atmosphère de la chasse.
Notre guide, Tom, était un chasseur expérimenté, avec une connaissance approfondie de la région et des habitudes des oies bernaches. Après avoir déchargé nos affaires dans une cabane en bois rustique, il nous a briefé sur les règles de sécurité et les stratégies que nous allions employer. Le plan était de partir tôt le lendemain matin pour tirer parti de l’aube, lorsque les oies bernaches quittent leurs zones de repos pour se rendre dans les champs à la recherche de nourriture.
Le premier jour de chasse : patience et anticipation
Le premier matin, nous avons été réveillés à 4 heures par un froid mordant, typique des débuts d’octobre en Ontario. Équipés de vêtements chauds, nous avons suivi Tom jusqu’à un champ de maïs récolté où il avait déjà installé des appelants en plastique pour attirer les oies. L’idée était de se camoufler dans des affûts soigneusement dissimulés et d’attendre patiemment l’arrivée des oiseaux.
Alors que le soleil commençait à pointer à l’horizon, nous avons entendu les premiers cris des oies au loin. Leur son caractéristique résonnait dans l’air frais du matin, provoquant chez nous une montée d’adrénaline. Les minutes s’écoulaient lentement, entre anticipation et concentration, jusqu’à ce que Tom nous signale l’approche d’un groupe. Les oies, attirées par les appelants, descendaient en formation, leurs ailes massives battant l’air avec grâce.
Lorsque le moment fût venu, Tom donna le signal. Nous nous levâmes simultanément, épaulant nos fusils en un geste fluide. Les détonations retentirent presque en écho, et plusieurs oies tombèrent au sol, tandis que le reste du groupe prenait la fuite. Cette première salve marqua un début réussi, mais elle fut aussi un rappel de la difficulté de chasser des animaux aussi intelligents et méfiants que les bernaches.
Les jours suivants : défis et récompenses
Les jours suivants furent remplis de défis. Les oies devenaient de plus en plus méfiantes, apprenant rapidement à éviter nos pièges. Nous avons dû adapter nos stratégies, changeant fréquemment d’emplacement et d’appelants. Tom nous montra également comment interpréter les signes laissés par les oies dans les champs, nous permettant ainsi de mieux comprendre leurs habitudes et d’anticiper leurs mouvements.
Chaque matin, le scénario se répétait : nous partions avant l’aube, bravant le froid et l’humidité, pour rejoindre nos affûts. L’attente était parfois longue, mais chaque volée d’oies qui s’approchait nous procurait une montée d’excitation intense. Nous avons réussi à abattre plusieurs oies au fil des jours, mais chaque prise demandait une précision et une patience accrues.
En dehors de la chasse, les soirées étaient l’occasion de se réchauffer autour du feu, partageant anecdotes et histoires de chasse avec Tom. Ces moments de convivialité renforçaient les liens entre nous, tout en nous offrant l’opportunité de mieux comprendre les subtilités de la chasse aux oies bernaches.
Le dernier jour : une conclusion mémorable
Le dernier jour de notre séjour, alors que nous commencions à démonter nos affûts, un grand groupe d’oies fit son apparition à l’horizon. Leur formation serrée et le bruit de leurs ailes résonnaient comme un adieu majestueux. Nous avons ajusté nos fusils une dernière fois, chacun de nous sachant que c’était notre ultime chance.
Le groupe passa au-dessus de nous, et après une dernière volée de tirs, deux oies tombèrent. Ce fut la fin parfaite de notre aventure, une conclusion symbolique de notre persévérance et de notre respect pour ces magnifiques oiseaux.
Alors que nous quittions l’Ontario, avec des souvenirs plein la tête et quelques plumes en souvenir, je savais que ce voyage de chasse aux oies bernaches resterait l’une des expériences les plus marquantes de ma vie. Ce n’était pas seulement une question de chasse, mais de connexion avec la nature, de camaraderie, et de respect pour la faune qui habite ces vastes territoires canadiens.
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